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Depuis 35 ans, l’Association Céline et Stéphane Leucémie Espoir 29 s’engage corps et âme contre la leucémie.

 

L’association, fondée à Quimper (Finistère), se mobilise pour adoucir le quotidien des patients et de leurs familles. Elle participe également au financement de la recherche contre cette maladie en lien avec la Fédération Leucémie Espoir.

 

Interviewés, Dan et André parlent aux journalistes de l’association et de leur vécu :

 

« Delphine, Lolita, Élodie… Derrière ces prénoms, des jeunes malades que l’Association Céline et Stéphane, fondée à Quimper (Finistère), a accompagnés dans leur combat contre la leucémie. En début d’année, l’association a reçu un don de 10 000 € de la part d’un couple de Trégunc qui a souhaité rester anonyme. Et d’autres dons conséquents ont suivi peu après : autre don anonyme et legs. Merci aux généreux donateurs. En 1987, André Le Moustarder et André Civray ont lancé cette association, après avoir partagé une même douleur : celle de la perte d’un enfant. Ils s’appelaient Céline et Stéphane. On a voulu venir en aide aux malades et à leur famille, avec trois objectifs : aide morale et financière, amélioration de la vie à l’hôpital et financement de la recherche.

 

 

Une parenthèse de quelques jours

 

L’association compte douze relais dans le Finistère. Parmi les nombreuses aides proposées, des appartements sont mis à la disposition des familles gratuitement, afin de leur permettre de se rapprocher de l’hôpital. Quand vous allez pour la première fois voir un membre de votre famille qui est hospitalisé, et que vous vous retrouvez dans un hôtel crasseux, seul… Croyez-moi, c’est dur à encaisser , explique André Le Moustarder. D’autres appartements, notamment à Bénodet et à Font-Romeu, offrent une parenthèse de quelques jours aux personnes malades et à leurs proches.

Musicothérapie, réflexologie, vélos d’appartement, supports vidéo… L’association propose également des soins de support, dispensés en parallèle du traitement médical. L’objectif : adoucir le quotidien des patients. Les chambres stériles sont une épreuve très dure. Très dure, physiquement et moralement , souligne André Le Moustarder.
Grâce à l’engagement sans faille des bénévoles, certaines personnes accompagnées ont même pu réaliser leur rêve : Une rencontre nous avait marqués, celle avec Lolita, relate André Le Moustarder. Elle avait demandé à rencontrer (le pilote) Michael Schumacher. Ce n’était pas évident, mais on a réussi à le faire venir.

 

« Une vraie leçon de vie »

 

L’association peut compter sur un soutien de taille dans sa lutte contre la leucémie. « En 1996, on recherchait un parrain. Par le biais de connaissances, j’ai contacté Dan ar Braz, qui a accepté , se remémore André Le Moustarder.
Cette année-là, le musicien quimpérois est également choisi pour représenter la France à l’Eurovision. Je me souviens encore de ce rendez-vous, répond l’artiste.

 

J’ai vu ces deux papas qui ont perdu leur enfant. Malheureusement, j’ai expérimenté la même chose plus tard, et ce que j’ai imaginé en les voyant, je l’ai vécu moi-même par la suite. Je ne sais pas ce que j’ai pu leur apporter, mais je sais ce qu’ils m’ont apporté. Ça a été une vraie leçon de vie.

 

Il reste des personnes à aider

 

André Civray s’est éteint en 2016. Malgré sa disparition, son souvenir est encore bien présent quand André Le Moustarder et Dan Ar Braz retracent le chemin parcouru par l’association. André était un bulldozer, dans le bon sens du terme. Je me souviens encore de ses rencontres avec les ministres Roselyne Bachelot ou Bernard Kouchner, raconte, amusé, Dan Ar Braz. Il n’hésitait pas à les interpeller avec un franc-parler auquel ils n’étaient sûrement pas habitués. Ça en devenait presque drôle des fois.
Depuis la création de Céline et Stéphane, la recherche a progressé.  L’association verse chaque année une belle somme à la Fédération Leucémie Espoir pour financer des projets de recherche. Si mon fils avait vécu maintenant, il aurait été sauvé, explique André Le Moustarder. Ça avance, maintenant, on est à 80 % de guérison/rémission. Mais il reste des personnes à aider. »